Les nomades digitaux et le covid 19     

Les avions sont cloués au sol. Les frontières sont fermées. Les entreprises sont fermées.

La pandémie de COVID-19 a fait des ravages dans le monde entier, alors que la vie s'arrête et que des milliards de personnes reçoivent l'ordre de rester chez elles.

C'est une période dévastatrice pour beaucoup... et une période particulière pour un nomade du numérique.

Leur vie, et souvent leur identité, se construit autour d'un déplacement constant. Nous entendons les gouvernements du monde entier s'opposer aux "voyages non essentiels", mais que se passe-t-il lorsque vous êtes pratiquement l'incarnation des voyages non essentiels ?

L'expérience des nomades varie considérablement. Pour certains, le plus grand malheur est d'être déprimés par leurs aventures estivales annulées. Pour d'autres, c'est l'urgence car ils se retrouvent bloqués à l'étranger.

Examinons quelques-unes des expériences et des décisions auxquelles les nomades numériques sont confrontés alors qu'ils cherchent à mettre leur vie en suspens et à choisir rapidement un plan de secours.

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Plans annulés et interdictions de voyager

Il n'y a pas un seul nomade qui n'ait pas été touché d'une manière ou d'une autre. Même si vous avez l'intention de poursuivre votre voyage au printemps et en été, vous avez probablement connu des annulations de vols ou des interdictions de voyager qui rendent difficile, voire impossible, l'accès à votre destination.

Je ressens votre douleur. J'avais prévu de passer un été entier à parcourir l'Europe, avec des arrêts dans plusieurs pays pour rendre visite à de vieux amis, m'imprégner des paysages et inhaler la nourriture qui m'a manqué. J'avais même prévu de passer au bureau d'Oberlo à Berlin et de rencontrer l'équipe.

Retour à la planche à dessin

Mais tout bien considéré, je suis l'un des chanceux qui n'ont pas eu trop de réservations, à part mon premier vol de l'autre côté de l'Atlantique. Le temps nous dira comment cela se passe.

Malheureusement, il y a d'innombrables histoires douloureuses de nomades qui perdent des centaines ou des milliers de dollars après que leurs voyages complets aient tous été annulés. Billets d'avion, hôtels, excursions - tout est prévu. Nombreux sont ceux qui luttent encore pour récupérer ces fonds perdus.

Il suffit de consulter les profils des médias sociaux de n'importe quelle société de services de voyage pour se rendre compte qu'il existe un schéma.

Comme cette plainte sur Twitter adressée à Ryanair :

plainte sur twitter de ryan air

Ou encore ce post sur Facebook à propos d'Airbnb :

Airbnb : remboursement des nomades numériques

Dois-je rester ou partir ?

La décision la plus importante à laquelle un nomade est confronté (ou l'a probablement déjà été) est peut-être celle de retourner dans son pays d'origine ou de se réfugier là où il se trouve.

Chris Mitchell, de Traveling Mitch, a choisi la voie du "retour au pays". Il était à l'étranger avec son partenaire à la mi-mars lorsqu'ils ont réalisé la gravité de la pandémie. Ils ont immédiatement interrompu leur voyage pour rentrer chez eux à Toronto le jour même où le Premier ministre Justin Trudeau a exhorté tous les Canadiens à rentrer chez eux alors que des vols commerciaux étaient encore disponibles.

D'autres sont prêts à camper pour le long terme, comme ce post fait à un groupe privé de nomades numériques. L'affiche n'a pas de "maison" où retourner, elle a donc décidé de rester au Vietnam dans un avenir prévisible. D'après ce que l'on voit, elle en profite pour prendre le soleil dans sa piscine sur le toit.

Coronavirus et nomade numérique

Examinons quelques commentaires qui montrent pourquoi certains ont choisi de rester à l'étranger.

Plusieurs personnes ont déclaré que la décision était pratiquement prise pour elles, car elles n'avaient pas de "chez elles" où retourner.

No where else to go

Certains sont restés sur place parce qu'ils avaient le sentiment que le retour dans leur famille les mettrait en danger, eux et leurs proches.

Et cette balle courbe : un Américain qui a en fait fui les États-Unis vers le Nicaragua quand ils ont vu que la pandémie devenait réelle.

Comment les nomades évaluent leurs options

Pour certains, la décision de rester ou de partir est une évidence. Mais pour beaucoup, la décision peut être stressante et provoquer la panique. Il y a beaucoup de choses à prendre en compte, comme

• Ai-je les ressources financières pour rester là où je suis ? Et si je perds mes revenus ?
• Ai-je un endroit stable, fiable et confortable où vivre - à l'étranger ou dans mon pays d'origine ? Sinon, puis-je en trouver un rapidement et dans la limite de mes moyens ?
• Combien de temps me reste-t-il sur mon visa ? S'il arrive bientôt à expiration, puis-je contacter le bureau local de l'immigration pour savoir s'il existe des prolongations ou de nouvelles règles ?
• Si je tombe malade, est-ce que je bénéficie d'une couverture maladie ou puis-je me permettre de payer les frais médicaux de ma poche ?
• Ai-je des amis ou des contacts qui peuvent me soutenir si (plutôt quand) j'en ai besoin ?
• En cas d'urgence, puis-je résoudre les problèmes par moi-même, notamment en communiquant avec les habitants ?
• Ai-je besoin de rentrer chez moi pour soutenir mes proches ? Si oui, est-ce que cela l'emporte sur mon désir de rester à l'étranger ?

Il y a aussi l'aspect éthique : est-il égoïste de voyager quand ce n'est pas absolument nécessaire ? Si je n'ai pas de conséquences graves, puis-je me permettre de m'exposer, ainsi que les autres, au risque de tomber malade ?

Vous devez absolument suivre les directives de distanciation sociale lorsque vous le pouvez.  Mais bien sûr, ce n'est pas toujours facile.

Il y a aussi l'aspect éthique :

• Est-il égoïste de voyager quand ce n'est pas absolument nécessaire ?
•  Je n'ai pas de répercussions brutales, puis-je me permettre de m'exposer, ainsi que les autres, au risque de tomber malade ?

Vous devez absolument suivre les directives de distanciation sociale quand vous le pouvez. Mais bien sûr, ce n'est pas toujours aussi simple.

Pour certains, il n'y a nulle part où aller

Il peut être stressant de faire un choix comme celui d'abandonner sa trajectoire de vie. Mais de nombreux nomades et leurs homologues expatriés et voyageurs ont des problèmes plus troublants.

Par exemple, certains nomades ont un cheminement flou. Ils sont confrontés à une combinaison infernale d'expirations de visas, de frontières fermées et même de pays qui ont encouragé les étrangers à partir en leur imposant des frais et des règles strictes de séjour.

Expiration du visa nomade numérique

J'ai également vu des histoires choquantes de voyageurs bloqués à l'étranger, incapables de prendre un vol pour rentrer dans leur pays d'origine parce qu'il n'y en a tout simplement plus.

En mars, de nombreux pays ont commencé à faire des pieds et des mains pour rapatrier leurs citoyens. Ils ont diffusé des messages d'urgence et organisé des bus et des vols de dernière minute pour ramener les gens avant qu'ils ne soient bloqués.

Mais pour certains, ces messages ne sont pas arrivés assez tôt.

Par exemple, on pense que 10 000 touristes du monde entier sont actuellement bloqués au Népal, où des centaines de milliers de voyageurs se rendent chaque année pour escalader les magnifiques montagnes.

Fin mars, le gouvernement népalais a ordonné un verrouillage strict. En plus de l'arrêt de tous les voyages aériens et terrestres, les entreprises et les bureaux du gouvernement ont été fermés. Des milliers d'étrangers sont tout simplement pris au piège.

Les médias sociaux sauvent la mise

En regardant les groupes de nomades numériques que j'ai rejoints sur les médias sociaux, il y a beaucoup de posts où les nomades cherchent à se connecter.

Comme certains des articles ci-dessus, les nomades utilisent les médias sociaux pour les mêmes raisons qu'ils ont toujours eues. Peut-être cherchent-ils à prédire comment les choses vont se passer ou bien ils s'ennuient et cherchent une conversation intéressante pour passer le temps.

Mais pour certains, ces groupes sont un moyen de se procurer des conseils urgents.

Comme ce couple qui n'avait pas prévu les décisions du gouvernement thaïlandais et qui craint maintenant d'être déplacé ou séparé.

Bien que l'état des choses puisse être sombre, il est inspirant et réconfortant de voir des étrangers se rassembler et se soutenir mutuellement par l'intermédiaire de ces groupes. Si vous avez besoin de soutien, les groupes de voyageurs sont peut-être l'endroit idéal pour en trouver.

Maintenant, pour changer un peu de vitesse : parlons argent.

Comment les nomades s'en sortent financièrement

Après les préoccupations de santé et de sécurité publiques, les finances sont généralement proches du but. Cela vaut pour tout le monde : les gens ordinaires, les petites entreprises, les méga-corporations et des pays entiers. Il serait difficile de passer une journée sans entendre les spéculations sur le prochain effondrement économique mondial.

Avec la fermeture forcée d'entreprises non essentielles et le départ de nombreuses entreprises, le taux de chômage a atteint un niveau record dans certains pays. Selon un expert, au début du mois d'avril, le taux de chômage aux États-Unis pourrait déjà atteindre 13 %, soit plus de 40 millions de personnes.

Comment tout cela affecte-t-il la situation financière des nomades du numérique et des autres travailleurs à distance ? Cela dépend vraiment de la personne à qui vous demandez et du type de travail qu'elle fait.

Par exemple, les blogueurs de voyage avec lesquels j'ai parlé ressentent la crise. Lorsque les gens ne peuvent pas voyager, ils ne consultent pas ces blogs pour planifier leurs voyages. L'absence de trafic web signifie l'absence de revenus provenant de sources publicitaires comme le marketing d'affiliation et le marketing d'influence. Beurk.

Mais ce n'est pas toujours sinistre. Mettons en balance quelques facteurs de déclin et de croissance qui influencent les finances d'un travailleur à distance.

Notre conseil: affinez vos compétences en matière de gestion de trésorerie grâce à des sites sur la création d'entreprise, sur le développement de conquête commercial ou sur vos compétences professionnelle.

Facteurs de déclin

De nombreuses entreprises fermant leurs portes indéfiniment, leurs travailleurs à distance n'ont pas de chance. Cela ne correspond pas nécessairement à une certaine industrie ou à un certain rôle, bien que les travailleurs des industries plus "essentielles" aient de meilleures chances de conserver leur travail.

Pour les entreprises qui ont réussi à se maintenir à flot, mais qui ont du mal à suivre, la seule option pourrait être de réduire drastiquement les coûts. Historiquement, cela signifie qu'il faut supprimer les emplois nomades courants liés aux activités de croissance proactive des entreprises comme le marketing, les relations publiques (RP) et le développement du web.

Facteurs de croissance

D'un autre côté, de nombreuses entreprises ont poussé ces activités à leur extrême limite pour s'assurer qu'elles restent pertinentes et utiles dans ce que beaucoup appellent "l'économie COVID". Curieusement, cela signifie que certains spécialistes du marketing sont sans emploi alors que d'autres sont plus occupés que jamais.

Autre considération : les fermetures et les commandes d'abris sur place signifient que le monde "devient virtuel". De nombreuses entreprises font des pieds et des mains pour trouver des travailleurs temporaires afin de combler les lacunes de leur main-d'œuvre alors qu'elles s'adaptent à l'évolution en ligne, ce qui signifie de nouvelles possibilités d'emploi.